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                   LA PRATIQUE DE L’APICULTURE A SANDICOLY

     

    Formations  Formations

    Ø  Fabrication de ruches Vautier double-corps, cadres, plaques de cire

    Ø  Utilisation des feuilles de cire en amorces sur les cadres

    Ø  Transfert de colonies ruches Langstroth vers les ruches Vautier

    Ø  Conduite du rucher  

    Ø  Préparation des ruchettes et leurs piégeages

    Ø  Emplacement des ruches

    INTRODUCTION

     

    Du 17 au 26/11/2011, un programme de formation a été organisé pour le compte de 23 apicultrices et de 04 apiculteurs du Village de Sandicoly, Communauté Rurale de Toubacouta, Département de Foundiougne, Région de Fatick.

     

    Ce programme entre dans le cadre de l’accompagnement pour la mise en œuvre du plan de formation appuyé par le Nébéday Association.

     

    La formation est basée sur les techniques de confection de la ruche Vautier double corps avec deux hausses, cadres et utilisation de la cire gaufrées pour les cadres.

     

    CONTEXTE DE LA FORMATION

     

    Le village de Sandicoly est situé à proximité de la forêt classée de Sangako. Les habitants de l'ensemble des villages périphériques de cette forêt ne sont pas pris en compte dans la mise en place du plan de gestion visant à la préserver. Dans ce contexte les villageois sont peu enclins à participer à sa protection et continuent donc, discrètement, à y couper du bois. Nébéday a souhaité mettre en place des activités génératrices de revenus en interaction directe avec la forêt. Le fait de tirer un revenu conséquent grâce aux ressources forestières engagera concrètement les communautés à veiller au bien-être de cette forêt classée. Ainsi ces populations, riches de leurs ressources naturelles, seront les premières à les protéger. Des associations ou groupements de femmes sont visés pour valoriser cet écosystème en une production de miel. Un bon nombre de femmes semble motivé pour s’engager dans la mise en place de cette activité. Nébéday et des professionnels de l’apiculture les accompagneront dans le projet.

     

    L’Association Nébéday s’est engagée à exécuter cette formation avec Mr Djibril DIATTA, Conseiller – Consultant, Expert en apiculture, accompagné par Nouha DIATTA, membre du GIE Thiakoumune de Kassel.

     

    L’élevage des abeilles est une activité très rentable pour les apiculteurs et agriculteurs dans la production du miel et la contribution à la pollinisation afin d’augmenter leurs revenus. L’abeille nous est très précieuse par son rôle essentiel pour l’environnement et l’agriculture. En effet, avec la pollinisation des plantes à fleurs, elle joue un rôle très important dans l’environnement surtout du fait de l’amélioration quantitative et qualitative de la production fruitière.

     

    Le Sénégal est pourvu de zones caractérisées par une richesse écologique remarquable, notamment la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (180 000 ha) qui englobe le Parc National du Delta du Saloum (une superficie d’environ 76 000 ha) avec un chapelets d’îlots et une zone côtière favorisant l’existence de mangroves, de paysages et de forêts pourvus d’innombrables espèces végétales terrestres, marines et amphibies. Malgré toutes ces ressources naturelles qui lui confèrent d’énormes potentialités mellifères, l’apiculture y est encore peu ou mal exploitée, surtout dans la communauté rurale de Toubacouta où, en plus des forêts de mangrove, l’on trouve deux des neuf forêts classées du Delta du Saloum, la forêt de Sangako (2140 ha) et celle de Keur Sambel (200 ha).

     

    Un grand avenir très prometteur pour l’apiculture dans la zone du Delta Saloum, au Sénégal, avec la participation de l’ensemble des acteurs du monde rurale et des bailleurs qui interviennent dans le développement du renforcement des capacités et des moyens techniques : Apiculteurs, ONG, et associations.

     

    Dans ce contexte, les apicultrices de Sandicoly ont sollicité, à travers une formation sur les techniques de confection de la ruche Vautier double, l’appui du Nébéday Association pour un renforcement de capacités liées à l’amélioration des techniques de production.

     

    TERMES DE REFERENCES DE LA FORMATION

     

    Ø  Veille du 1er jour

    §  Arrivée du formateur et des équipements

    §  Prise de contact avec les bénéficières

    §  Installation/Hébergement du formateur

     

    Ø  1er Jour 

    §  Matin

    §  Rassemblement/stockage  des matériaux : pierres et sables 

    §  Initiation au montage du moule Vautier par tous les participants en plusieurs séances avec la supervision de Nébéday

    §  Soir

    §  Coffrage de quatre (4) ruches Vautier avec les participants avec la supervision de Nébéday

     

    Ø  2ème Jour

    §  Matin

    §  Décoffrage externe des quatre (4) moules Vautier avec tous les participants

    §  Remise des équipements apicoles aux bénéficières par le Nébéday Association (02 Moules Vautier, 30 tenues apicoles, 30 bottes, 30 gants, 17 bonnets) avec la supervision de Nébéday.

    §  Décoffrage interne des quatre (4)  moules Vautier par les participants et avec la supervision de Nébéday

    §  Allumage enfumoir et port des tenues des participants avec la supervision de Nébéday

    §  Visite des trois (3) ruchettes peuplées venant de Kafountine qui ont permis de constater que les abeilles des deux (2) sont mortes tandis que celles de la 3ème ruchettes sont orpheline avec élévations de cellules

    §  Soir

    §  Moulage de quatre (4) ruches Vautier avec les participants

     

    Ø  3ème   Jour

    §  Matin

    §  Décoffrage externe des moules

    §  Fabrication des supports de ruches avec moule à briques de 12

    §  Soir

    §  Décoffrage, sans le formateur,  partie interne du moule

    §  Montage par les bénéficières, sans le formateur, des quatre (4) moules près à être coffrés

     

    Ø  4ème  Jour

    §  Matin

    §  Moulage de quatre (4)  ruches Vautier par les participants

     

    §  Soir

    §  Visite de quelques ruches Langstroth du rucher en abandon dans la mangrove avec les participants

    §  Résultats constatés : ruches désertées, avec beaucoup d’attaques de la fausse-teigne.

     

    Ø  5ème Jour

    §  Matin

    §  Machinage/menuiserie-ébénisterie à Sokone des cinq (5) planches pour la fabrication des cadres en lattes de 2,5 cm et 1 cm

    §  Décoffrage et coffrage de quatre (4) ruches Vautier, sans le formateur

    §  Soir

    §  Découpage à la scie des baguettes des cadres, en longueur de 48,3 cm, avec les participants.

     

    Ø  6ème Jour

    §  Matin

    §  Dernière séance des participants pour le décoffrage des ruches Vautier

    §  Découpage à la scie des éléments latéraux des cadres (en longueur de 21 cm) avec les participants et des fonds de cadres (en longueur de 41 ,5 cm)

    §  Nettoyage et mise en place des supports du 1er rucher dans la Mangrove pour l’installation de huit (8) ruches Vautier

    §  Déplacement des colonies des ruches Langstroth abandonnées pour les transférer dans les Vautier

    §  Coffrage des cloisons de séparation des ruches Vautier pour réaliser deux corps de ruches qui recevront des hausses

     

    Ø  7ème Jour

    §  Matin

    §  Assemblage des baguettes, des éléments latéraux, et des fonds de cadres pour faire les cadres et mettre le fil de fer

    §  Confection des plaques de cire, découpe en amorces à coller aussitôt dans les cadres (travail effectué à la chaîne par les participants)

    §  Soir

    §  Suite des travaux du matin

     

    Ø  8ème Jour

    §  Matin

    §  Transport et emplacement, par les participants, des ruches Vautier

    §  Suite fabrication des cadres, couvre-cadres et numérotation des ruches Vautier

    §  Soir

    §  Transfert des colonies de quinze (15) ruches Langstroth abandonnées dans les nouvelles ruches Vautier fabriquées par les femmes bénéficières

     

    Ø  9ème Jour

    §  Matin

    §  Cours théorique sur le rucher

    §  Préparation des ruchettes et piégeages pour la capture des essaims, par les femmes

    §  Fixation des cloisons destinées aux six (6) dernières ruches Vautier, fabriqués par les femmes

    §  Soir

    §  Cours théorique à propos de la ruche Vautier, de la ruchette, du jumelage et de la réunion

    §  Visite de Forêt Classée de Sangako, et nettoyage du site pour abriter les sept (7) ruches Vautier restantes

    §  Nuit

    §  Réunion d’évaluation de la formation et de la mise sur pied d’un groupe chargé du suivi et de la gestion des ruches et du matériel

     

    Ø  10ème Jour

    §  Mise en œuvre d’un plan d’actions pour l’application de la formation

    §  Elaboration des perspectives d’avenir

    §  Clôture

     

     

    METHODOLOGIE

     

    La formation a été très participative, permettant aux participants (les femmes bénéficiaires et à leurs encadreurs qui les ont accompagnés) de s’exprimer librement et de confectionner eux mêmes des ruches en groupes de travail.

     

    Le formateur a confectionné avec les bénéficiaires quatre (4) ruches-test, ce qui leur a permis de confectionner quinze (15) autres ruches avec sa supervision. Il en a été de même pour la confection des cadres, des couvre-cadres et des plaques de cire.

     

    Il a enfin procédé à la visite des ruches abandonnées, a conduit le piégeage des ruchettes et dirigé le transfert des colonies.

     

     

    DEROULEMENT

     

    La formation s’est déroulée en une étape, du 17 au 26 novembre 2011 afin de :

    Ø  Initier les bénéficiaires à la confection des ruches Vautier double, des cadres et autres accessoires du rucher ;

    Ø  Mettre en place des ruchettes pour piéger des essaims à transférer aux ruches Vautier ;

    Ø  Choisir un et/ou des emplacements à agencer et à aménager pour y installer des ruches ;

    Ø  Transférer les essaims des ruches Langstroth aux ruches Vautier.

    ATTENTES DES PARTICIPANTES

     

    Ø  Apprendre à fabriquer des ruches double-corps en ciment, des cadres et couvres cadres pour être indépendantes dans ces activités et minimiser leurs coûts de production ;

    Ø  Avoir une production de qualité ;

    Ø  Démultiplier la formation au profit des autres membres absents ;

    Ø  Suivre la formation et capitaliser les acquis pour améliorer leur condition de vie ;

    Ø  Après la formation, s’impliquer dans la fabrique des ruches et faire de l’apiculture un métier de rente : continuer à confectionner des ruches et des cadres pour maîtriser davantage le processus de la fabrication, augmenter le nombre de ruches et produire beaucoup plus de miel ;

    Ø  Acquérir des connaissances pour une meilleure valorisation de la filière.

     

     

    RESULTATS

     

    Les 6 étapes de la confection de la ruche Vautier :

     

    1ère étape : monter le moule Vautier constitué de six (06) pièces toutes démontables et le couvrir avec un papier-journal (ex : Le Soleil) mouillé ;

     

    2ème étape : couper du rouleau de grillage de maille 1cm², une pièce rectangulaire de 1m24  de long sur 1m de large et entourer le premier moule de journaux avec ce grillage.

     

    3ème étape : Mettre de l’huile de cuisine sur les parois intérieures du moule constitué de quatre (04) pièces toutes démontables et faire le dernier montage.

     

    4ème étape : faire le mélange sable+ciment+béton (utiliser une brouette pour mesurer)

     
     

     

     

     

    ·        Ciment : 1 sac de 50 Kg      

    Sable : 1 brouette pleine                   le tout mélangé sans eau dans un lieu sec

    (Pour fabriquer 4 ruches + leurs cloisons)

    ·        Béton : 1 brouette pleine     

     

    Puis ajouter de l’eau jusqu’à avoir une solution très pâteuse et fluide dans la brouette.

     

    5ème étape : coulage du mélange dans les cavités du moule, les trous de vol seront formés en mettant une fine couche de sable + du papier trempé à l’eau+ une autre couche fine de sable.

     

    Le fond de la ruche prendra une couche du mélange avec deux (2) pots vides de gloria au niveau de chaque angle opposé au trou de vol pour former les trous de nettoyage de la ruche lors des visites.

     

    6ème étape : après 48 heures, décoffrage du moule pour obtenir une ruche Vautier qui doit recevoir une cloison de séparation pour en faire une ruche-double.

     

     

    La fabrication de la Cloison de séparation en ciment

    Mélanger du ciment restant du sac pour l’introduire dans un moule en bois de dimensions intérieures 24/44 cm :

    ·        Couper un grillage de dimensions 23/43 cm ;

    ·        Mettre dans le moule un peu du mortier (ciment+sable) pâteux, ensuite le grillage et enfin compléter avec le mortier ;

    ·        Attendre 15 minutes pour démouler et reprendre la séance au nombre de cloisons voulu.

     

    Le cloisonnement de la ruche Vautier

    Il faut évaluer le milieu de la ruche pour y mettre la cloison et la fixer avec un mélange de ciment et de sable.

     

    La confection des cadres

    C’est la planche de 2 traits du bois samba qui sera utilisée, coupée aux dimensions suivantes :

    ·        Longueur : 4 m 

    ·        Largeur : 20 cm 

    ·        Epaisseur : 2,5 cm.

     

    Ainsi, avec chaque planche on aura :

    ·        28 cadres complètes ;

    ·        3,5 lattes de 2 cm d’épaisseur à couper en baguettes de 48,3 cm de long (soit un total de 28 baguettes) ;

    ·        Le reste de la planche permettra d’avoir des lattes de 1 cm qui seront coupées pour réaliser des fonds de cadre de 41,5 cm de long jusqu’à l’obtention des 28 fonds ;

    ·        Pour le restant des lattes de 1 cm, les couper toutes à 21 cm de long pour réaliser les éléments latéraux de cadres ;

    ·        Faire l’assemblage du cadre qui prend 1 baguette+2 éléments latéraux+1 fond, le tout joint avec des pointes de 03 et de 02.

     

    La feuille de cire

    Pour obtenir une feuille de cire :

    1-      Faire fondre la cire dans une cuve contenant de l’eau de diamètre supérieur ou égale à 25 cm de long. 60 cm ou plus ;

    2-      Utiliser une feuille à cire, un morceau de contre-plaqué de dimension 42/22 cm, trempé dans l’eau fraiche pendant 15 minutes ;

    3-      Faire tremper cette feuille de contre-plaqué mouillée deux à trois fois puis la refroidir dans de l’eau ;

    4-      Ensuite, avec un couteau les rebords seront coupés pour obtenir deux (2) feuilles de cire à utiliser pour les amorces de cire destinées aux cadres.

     

    Le toit en tôle de zinc de la ruche-double Vautier

    La tôle est coupée en son milieu, au niveau de la longueur, en deux (2) parties et chaque partie va recouvrir, sans utilisation de bois, une ruche Vautier double : il faudra simplement disposer des pierres ou un morceau de brique au dessus de la ruche.

     

     

    Assemblage

    Pour obtenir une ruche prête à abriter une colonie d’abeilles, l’assemblage est le montage qui consiste :

    ·        D’abord, à réunir sur le support (en briques) :

    1)      La caisse en béton ciment, appelée corps de la ruche ou zone de ponte ;

    2)      La caisse en bois, appelée hausse ou magasin à miel ;

    3)      Les vingt (20) cadres dotés d’amorce de cire dont :

    a.       10 seront placés du coté du corps de la ruche et les

    b.      10 autres du côté de la hausse.

    ·        Ensuite, à mettre les quatre (4) couvre-cadres sur la hausse ;

    ·        Puis, à aménager le toit en zinc.

     

     

    CONDUITE DU RUCHER 

     

    Le rucher

    Le rucher c’est le lieu où est regroupé l’ensemble des ruches pour une exploitation apicole en forêt, mangrove et savane.

     

    Le choix de l’emplacement d’un rucher

    Le rucher doit être implanté dans une savane ou une forêt très mellifère, riche en nectar, pollen et miellat.

     

    Le rucher doit être placé toujours à un endroit bien aéré, ombragé ou dans des lieux à mi-soleil.

     

    Il doit être près d’un point d’eau ou à défaut, recevoir en son sein des abreuvoirs.

     

    La ruche

    La ruche est un habitat d’abeilles fabriqué ou acheté par l’apiculteur, pour son élevage.

     

    C’est un milieu favorable pour la reproduction des abeilles et qui sert à les protéger contre leurs ennemis : le soleil, le vent, le froid, la chaleur, etc.

     

    Elle peut avoir plusieurs formes, au Sénégal et à travers le monde, fabriquées à base de paille, de ciment, de plastic, de carton ou en bois.

     

    Il y a trois types de ruches utilisées au Sénégal :

    Ø  La ruche traditionnelle

    Ø  La ruche traditionnelle améliorée (comme la ruche Kenyane)

    Ø  La ruche moderne

     

    La ruche Vautier double-corps avec cadres et deux (2) hausses

    C’est une ruche à évolution horizontale conçue avec du ciment, du béton, de l’eau, du fer, du sable.

     

    Nous avons apporté des améliorations à cette ruche Vautier en faisant une séparation hermétique au milieu formant deux corps de ruche avec deux entrées opposées. Chaque corps doit avoir une hausse langstroth.

     

    Avantages

    Ø  Le coût de la ruche Vautier est moins élevé quand l’apiculteur la fabrique lui même.

    Ø  Elle résiste aux attaques des termites, du feu, de l’eau des pluies, de la fausse teigne, etc.

    Ø  Le travail des abeilles à la verticale avec des hausses est plus rapide qu’à l’horizontale.

    Ø  Cette ruche améliorée, avec ses deux colonies et ses deux hausses, a plus de rendement en miel qu’une Langstroth.

    Ø  Quand une des colonies est faible ou orpheline c’est facile de piquer du couvain d’un coté et mettre à l’autre coté pour sauver la colonie en danger : interchangeabilité des rayons entre le corps et la hausse.

    Ø  Possibilités de réutiliser les cadres extraits de leur miel pour remplacer les vieux cadres dans le corps.

    Ø  Manipulation facile des cadres lors des visites et récoltes.

    Ø  Extraction facile du miel des cadres avec l’extracteur.

    Ø  Jumelage facile de deux colonies faibles.

    Ø  Utilisation de la hausse pour piéger les essaims et facilité de transfert de la colonie piégée.

     

    Inconvénients

    Ø  Ruche lourde à transhumer et à déplacer

    Ø  Chauffe vite quand elle est très exposée au soleil

     

     

    LES TRAVAUX APICOLES

     

    Les outils de l’apiculteur sont les suivants : enfumoir, lève-cadre, tenue d’apiculteur, brosse abeille, bottes, gants, couteau à désoperculer, etc.

     

    L’enfumoir

    C’est un outil indispensable. Il permet de calmer et de repousser les abeilles. On doit s’en servir le moins possible. Il doit pouvoir fumer durant le travail au rucher et produire une fumée fraiche.

     

    Le lève-cadre

    Cet outil sert à ouvrir la ruche et à décoller les cadres avant de les soulever. Il sert également à nettoyer les excédents de cire ou de propolis.

     

    La tenue d’apiculteur

    Elle sert de se protéger contre les dards d’abeilles durant les visites de ruches ou récolte.

     

    La brosse abeille

    Elle sert de brosser les abeilles sur les cadres à miel durant les récoltes sans les écraser.

     

    Les bottes et gants

    Les bottes et gants servent de se protéger contre les dards d’abeilles durant les visites de ruches ou récolte.

     

    Le couteau à désoperculer

    Cet instrument sert à désoperculer les alvéoles remplies de miel et fermées par les abeilles.

     

    La visite des ruches

    L’apiculteur doit passer régulièrement visiter ses ruchers au minimum une fois par semaine ou après un orage, afin de les entretenir, les contrôler et régler les différents problèmes constatés.

     

    L’entretien des ruchers est une opération qui consiste à nettoyer leur emplacement et à effectuer des contrôles relatifs à leur envahissement par des fausses-teignes, termites, fourmis et/ou autres prédateurs.

     

    Il faut contrôler l’état d’avancement des colonies à l’approche de la miellée, si nécessaire les renforcer en abeilles ou placer des hausses sur certaines ruches pleines.

     

    L’utilisation des hausses

    Dés que possible, il faut placer les hausses sur les ruches capables de les supporter : pour cela, il faut attendre que les colonies occupent la presque totalité des cadres du corps de ruche.

     

    Il faut aussi veiller à ne pas placer la hausse trop tôt, sinon les abeilles ne pourront pas la défendre (ex : attaques de fausse teignes).

     

    Il ne faut pas, non plus, placer la hausse trop tard, sinon il y a perte de production et un risque de déclencher l’essaimage.     

     

     

     

    RENFORCEMENT ET JUMELAGE

     

    Renforcement d’une colonie

    C’est une méthode utilisée pendant la miellée pour augmenter la population et produire du miel très vite avec les ruches faibles. Cette technique consiste à :

    Ø  Prélever du couvain operculé dans des colonies fortes et à les donner aux colonies faibles.

    Ø  Prélever des abeilles d’une colonie forte et les transférer aux colonies faibles.

    Ø  Déplacer une colonie très forte le jour à quatre (4) Km et la remplacer par une colonie faible au même endroit.

    Ø  Prélever du couvain ouvert d’une colonie forte pour sauver une colonie orpheline.

     

     

    Jumelage de deux colonies

    C’est une technique qui consiste à : 

    Ø  Superposer deux corps de ruches de colonies faibles avec un journal perforé en son milieu pour en obtenir une forte colonie.

    Ø  Superposer deux ruchettes de colonies fortes ou faibles avec un journal perforé en son milieu pour transférer la colonie forte obtenue dans un corps de ruche.

    Ø  Superposer une ruchette forte ou faible sur un corps de ruche faible avec un journal perforé en son milieu pour obtenir une colonie forte.

     

     

    EVALUATION GENERALE DU NIVEAU DE COMPREHENSION DES PARTICIPANTS.

     

    01.  Maitrise du montage du moule Vautier (10 pièces détachables)

    02.  Maitrise du collage du journal après le premier montage

    03.  Maitrise de la pose du grillage avant le coffrage

    04.  Maitrise de la deuxième phase de montage du moule Vautier

    05.  Maitrise du mélange (sable, gravions, ciment et eau)

    06.  Maitrise du coffrage dans le moule une fois le mélange fait

    07.  Maitrise de la formation du trou de vol des abeilles lors du coffrage et du trou de nettoyage de la ruche lors des visites

    08.  Maitrise du décoffrage et du coffrage des cloisons et de leur cloisonnement

    09.  Maitrise du transfert de colonie d’une ruche à une autre

    10.  Maitrise du piégeage des ruchettes et leur utilisation pour le transfert et le renforcement des essaims

    11.  Maitrise du choix d’un bon emplacement du rucher et de la direction du trou de vol vers l’est

    12.  Maitrise de la fabrication des cadres, de la mise du fil de fer et de la coupe des couvre-cadres ainsi que de leur utilisation dans la ruche.

     

     

    ELABORATION DU PLAN DE MISE EN APPLICATION DE LA FORMATION

     

    01.  Binta Diouf : estime qu’il faut continuer à fabriquer des ruches et des cadres de temps en temps pour ne pas oublier les techniques ;

    02.  Yama Thiam : il faut restituer la technique de fabrication aux membres absents ;

    03.  Binta Ndong : même propos que Binta Diouf ;

    04.  Ablaye Diouf : former un groupe qui doit gérer les ruches et les responsabiliser ;

    05.  Babacar Meïssa Faye/Modérateur : il faut indemniser les membres actifs par des « primes de motivation » pour mieux impliquer les autres dans la gestion de la production et éviter qu’un groupe restreint s’occupe de tout le travail ;

    06.  Faire une visite des ruches peuplées chaque quinzième (15ème) jour et une (1) fois par semaine pour les ruchettes et ruches non habitées ;

    07.  Samedi 03 décembre, il faudra équiper les sept (7) ruches Vautier en cadres et cire, couvre-cadres et les placer au rucher de la  Forêt Classée de Sangako ;

    08.  Djiby Diouf/Conseiller du groupement des femmes : on doit mettre en place le groupe des femmes qui doit gérer les ruches et le matériel.

    09.  Utilisation des hausses des langstroth et de leurs corps qui étaient en abandon : ils ont été offerts par les propriétaires (leurs encadreurs, présents à la formation) aux femmes.

     

     

    PERSPECTIVES

                  

    01.  Augmenter le cheptel, après maitrise de la production du miel des 19 ruches Vautier double corps ;

    02.  Solliciter Nébéday pour l’achat du matériel et le groupement va s’occuper de la fabrication des ruches, hausses, et cadres  pour l’extension du cheptel ;

    03.  Visite d’échange au rucher de Kassel à Kafountine prévue pour la récolte 2012 ;

    04.  Construction d’une unité équipée d’extraction et de conditionnement du miel à Sandicoly

     

     

    CONCLUSION

     

    Le programme de formation appuyé par le Nébéday au profit des apicultrices du GIE du village de Sandicoly a permis de mieux maîtriser les techniques de confection de la ruche Vautier double-corps et de ses cadres afin de la tenir prête à recevoir deux hausses et à loger deux essaims.

     

    Il a aussi permis de faire le bilan organisationnel du GIE qui a permis de recommander que le système de suivi et de réussite de ses ruches-test doit être pris en charge par le GIE des femmes et le Nébéday.

     

     

    RECOMMANDATIONS

     

    Dans le cadre de l’appui organisationnel, le rôle du GIE des femmes est à améliorer :

    ·        Le GIE doit renforcer la capacité de ses membres en leur dotant de formations concernant le suivi technique au niveau de leur rucher-test sur :

    o              Les techniques d’élevage d’abeilles pour une bonne production ;

    o              Le renforcement des ruches en abeilles (jumelage de colonies) ;

    o              L’utilisation des hausses ;

    o              La vie de la colonie (pour savoir si la colonie est orpheline ou pas) ;

    ·        Le GIE doit chercher un accompagnateur technique pour le suivi de ses membres durant 2 ans d’exploitation apicole avec ses 19 ruches Vautier doubles ; 

    ·        Le Nébéday doit appuyer ce GIE de femmes en mettant à leur disposition un accompagnateur du suivi technique.

     

    Fait à Kafountine, le 06 décembre 2011

     

     

     

    Djibril DIATTA

    Conseiller – Consultant

    Expert en apiculture